Le trouble jeu des transparences

« A la discrétion du médium qui est le propre de la transparence technique, la transparence sémiotique ajoute la mise en présence de ce qui figure dans les images. On peut en effet parler de transparence du signe, en l’occurrence de l’icône, lorsque l’image de l’objet disparaît aux yeux du spectateur au profit de l’objet de l’image. Car alors, bien qu’en présence d’une image, le spectateur se croit en présence de ce qui y figure, sans médiation. C’est l’équivalent de ce qui, en linguistique, est appelé la transparence du signifiant, c’est-à-dire le fait que lorsque nous entendons ou lisons un mot, nous n’avons pas conscience de ce mot en tant que tel, mais de la signification dont il est porteur, du signifié. Dans ce cas, de la perception du signifiant nous passons immédiatement à la conception du signifié, au point que le signifiant passe (presque) inaperçu. La différence entre les signifiants linguistiques et les images photographiques, c’est qu’avec ces dernières, le signifiant est une icône et le signifié ce qu’elle dénote ou encore son référent, qui n’appartient pas au signe, mais se trouve en dehors de lui. Aussi curieux que puisse sembler ce glissement inaperçu de l’image vers son objet, il est on ne peut plus banal : il correspond en effet à une manière très commune de se rapporter aux images photographiques ou plutôt, en l’occurrence, à leurs objets. C’est de cette manière que, très souvent (mais pas toujours, loin s’en faut), on regarde les images de presse, les images qui représentent un produit, les images domestiques ou encore les images érotiques : on n’y voit pas des images, mais ce qu’elles montrent comme si l’image était une de nos propres perceptions.»

Mais “ça” n’est rien !

« Si on soutient qu’une image photographique est l’indice de ce qu’elle montre, alors on cesse d’envisager l’image photographique seulement comme un indice pour l’envisager aussi comme une image, c’est-à-dire comme une icône dans la terminologie de Peirce. Car ce qu’une image photographique figure, ce n’est pas en tant qu’indice qu’elle le figure, mais en tant qu’icône. »

No Ads — No Blog

wordpress_2015-04-11_11-08-03J’ai découvert, juste après avoir mis en ligne le post précédent, que WordPress pouvait imposer l’affichage d’annonces publicitaires sur les blogs hébergés par cette plate-forme. Pour éviter ce genre de choses, il faut alors verser 30 € annuellement à No Ads ou Bundle : “To keep your blog free, we sometimes run advertisements on your blog, and you can remove these with the purchase of a No Ads upgrade or a Bundle.” Parce que je ne veux pas que mes publications servent de supports publicitaires et parce que je refuse de débourser 30 € pour échapper à cette contrainte, je ne publierai plus rien sur ce blog. Je me demande même si je vais le conserver ou bien l’écraser. Je vais peut-être le conserver pour ne pas faire disparaître d’un clic les 42 précédentes publications. Tout en écrivant, je me dis que je vais probablement reporter le contenu de Ni le soleil ni la mort sur Blogger, excellente plate-forme qui n’oblige pas les blogueurs à passer sous les fourches caudines des annonceurs publicitaires. Je vais donc préparer un réceptacle digne de mes images en créant une nouvelle adresse sur Blogger que je communiquerai bientôt dans un ultime et dernier billet sur ce site.